État civil
Sexe: Féminin
Naissance: 14 oct 1865
Luzech 46, , , , , , ,
Décès: 19 mai 1956
Versaille 78, , , , , , ,
Âge 90 ans
Sources
S1
Notes
N1
Numéro d'identification référencé
MH:I501453
Divers
Page générée le 21 fév 2025, 12:00:56
Autres propriétés:
- _UPD: 8 AUG 2024 09:04:58 GMT -0600
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N1:
Mon arrière-grand-mère, que j’ai bien connue, et que mes sœurs et moi appelions « Grand-Mère », reste dans mes souvenirs comme une vieille dame, belle encore et distinguée, le regard un peu sévère derrière de petites lunettes cerclées de métal, vêtue de sombre et portant autour du cou un ruban, soit noir soit blanc. Elle avait été une femme très dévote, en même temps que femme du monde, d’excellente éducation. Elle participait souvent à des réunions paroissiales, au cours desquelles elle aimait exprimer ses convictions religieuses, avec une autorité et une extrême connaissance des choses de la Religion. J’ai en ma possession quelques carnets à couverture noire où elle préparait ses interventions…Elle vivait, alors, dans les années 1945-1954, 25 rue Berthier à Versailles, avec son fils, mon grand-père Pierre MARTIN, chez qui elle s’était retirée pendant et après la guerre. Je me souviens de ses parties de cartes mémorables avec Evariste MALBEC, le père de sa belle-fille : celui-ci, qui vivait sous le même toit, allait tous les après-midi frapper à la porte de sa chambre et la conviait, dans des termes les plus civils et courtois, à leur partie quotidienne…et, immanquablement, le ton de leur conversation, finissait par monter au cours du jeu, au point de parvenir aux injures les plus châtiées :
Elle seconda beaucoup son époux dans l’exercice de son art et fut cruellement éprouvée par sa mort subite, en 1927. Après la guerre, elle préféra vendre sa maison de Penne (où j'avais eu la chance de passer mes toutes premières vacances, fut vendue en 1946. pour venir s’installer à Versailles, chez Pierre et proche de sa fille Marie-Louise BALMARY. Elle mourut à Versailles dans la maison de retraite d’Espagne en 1954, à l’âge de 90 ans.
« Madame, vous avez triché.. ! »
« Non, Monsieur, je ne vous permets pas ! »
« Madame, ce ne sont que le décence et notre éducation qui me forcent à croire, foutre, que vous êtes… »
« Mais vous, Monsieur, vous êtes un butor ! »…
C’est surtout au travers de ses correspondances avec sa mère, puis avec son frère Pierre TRIAUD, ainsi qu’à la lecture du journal qu’elle tint entre 1909 et 1915, qu’elle m’apparait sous un jour nouveau et se révèle un personne d’un exquis raffinement, élégante, spirituelle, sensible, mais en même temps suffisamment forte dans sa foi pour supporter les peines de son existence, avec un serein courage. Le style de ses écrits met en relief une grande pudeur de sentiments, une force morale peu commune, comme lorsqu’elle appréhende, puis doute, puis finit par apprendre la mort de son frère tant aimé Pierre, disparu au cours de la bataille de la Marne :
